L’utilisation des écrans est devenue omniprésente, surtout parmi les enfants et les adolescents. Cette utilisation massive peut pour certain devenir un problème. Toutefois, il est important de faire la distinction entre un usage abusif des écrans et une véritable addiction. Car cela peut avoir des implications majeures sur la santé mentale et le bien-être des jeunes.
Usage abusif : le contrôle s’échappe
L’usage abusif des écrans se caractérise par une utilisation excessive et souvent peu contrôlée des appareils électroniques, notamment le smartphone. Cela peut se manifester par une consommation prolongée de contenu en ligne, un déclin dans les performances scolaires, des problèmes de sommeil ou encore un isolement social. Les jeunes qui ont un usage abusif des écrans peuvent avoir du mal à s’en détacher. Toutefois, ils ne manifestent pas nécessairement des signes d’addiction à proprement parler. Il est important de reconnaître que tous les enfants et les adolescents qui passent beaucoup de temps devant des écrans ne sont pas automatiquement en usage abusif. Cela va beaucoup dépendre de ce qu’ils y font. De même, il faut examiner si cette consommation d’écrans a des effets négatifs sur la vie des jeunes.
À REPER, nous préférons utiliser le terme d’usage abusif pour les enfants et adolescents de sorte d’éviter de mettre trop vite une étiquette. Nous gardons le terme d’addiction pour les adultes, bien que nous sommes conscients que certains enfants et ados peuvent être déjà qualifiés d’addict.
Addiction : le contrôle est perdu
L’addiction aux écrans est un trouble plus grave qui implique une perte de contrôle totale et une souffrance marquée. Les personnes atteintes d’addiction aux écrans ressentent un besoin compulsif d’utiliser constamment leurs appareils, même au détriment de leurs responsabilités et de leurs relations personnelles. Ils peuvent présenter des symptômes de sevrage lorsqu’ils sont privés d’accès aux écrans, tels que l’irritabilité, l’anxiété et la déprime. Le sujet est encore discuté par certaines personnes actives dans ce domaine. À l’heure actuelle seul le trouble du jeu vidéo est officiellement reconnu par la CIM-11. Il également difficile de quantifier le phénomène. Lors de la dernière étude HBSC (2022), 7,1% des jeunes suisses de 11 à 15 ans étaient considérés comme ayant un usage problématique des réseaux sociaux. Ce phénomène était évalué comme étant en hausse.
Prévenir l’usage abusif et l’addiction aux écrans
Face à cette hausse, il est crucial pour les parents et les professionnels de l’éducation de mettre en place un cadre et de la prévention. Cela devrait commencer dès le plus jeune âge. Nous avons développé un outil pour soutenir ce travail dans la petite enfance. Nous avons également édicté des recommandations pour les parents dans 20 langues. Entre 8 et 12 ans, nous recommandons de mettre en place une charte écrans à la maison. Nous proposons encore bien d’autres prestations et outils que vous trouverez sur ce site. Le but pour nous est de parler des écrans le plus possible et de répéter les actions dans le temps.